RolePlay : Taverne

Lliana plissa le nez tout en soulevant ses jupons d'un air écoeuré, la pluie avait transformé le chemin en terre qui menait à la taverne en véritable terrain boueux et toute à ses pensées perdues, la jeune femme avait sauté de cheval au beau milieu de la plus belle des flaque sans prendre gard à sa magnifique toilette de soie incarnat.

Elle laissa échapper un juron avant de lancer les brides de son déstrier au palefrenier des lieux.

"Je n'en ait pas pour longtemps, brossez le et donner lui de la paille fraïche."

Le jeune homme s'exécuta sans un mot alors que LLiana s'engouffrait rapidement dans la petite taverne d'où jaillaissait un délicieux fumet de ragout.

La jeune femme fit un rapide tour des lieux du regard, puis haussa les épaules tout en soupirant. Qu'esperait elle donc trouver dans un tel lieu mis à part quelques âmes perdues autour d un verre de bière rance ?

Elle se dirigea vers l'âtre, prenant soin de ne pas croiser le regard des pauvres bougres aux propos désobligeants qui hantaient les lieux et se posa à une table vide, prêt de la chaleur bienfaisante des flammes.

"Un pichet de ce que vous avez de meilleur ainsi qu'une assiette du délicieux ragout qui mijote dans l'âtre."

Conciente de sa froideur, elle se fendit d'un délicat sourire à l'encontre de la tavernière qui s'afférait à nettoyer la table sous les compliments graveleux des soudards des lieux.

"Pt'it Jean, t'as pas honte de parler comme ça à une dame du monde ! J'men va te laver la bouche au savon !"

La femme au décolleté plongeant fit mine de se ruer sur son interlocuteur, chiffon à la main, avant d'être arrétée par la poigne délicate de la souveraine de Plumadour.

"Laissez je vous prie, ces pauvres bougres ne pensaient pas à mal et ne connaissent pas d'autres compliments. Ils se lasseront bien vite de leurs propos."

Elle sortie une dague éffilée ornée de pierreries de sa manche et la posa bruyamment sur la table.

"Dans le cas contraire, je me verrais dans l'obligation de leur apprendre comment l'on doit de se comporter devant une dame."

Le silence se fit aussitôt dans la petite salle enfumée. Les deux femmes échangèrent un regard entendu puis la taverniere disparue derriere un comptoir de bois noirci avant de réaparaitre un pichet et un gobelet à la main.

"J'men vois désolée, mais j'ai rien d'autre, vous d'vez être habituée à boire dans des calices d'or, mais j'ai point !"

Lliana sourit amicalement à la femme dont les yeux pétillaient encore d'or et de pierreries.

"Je laisse le calisse d'or à monsieur le curé pour sa messe et me contante au quotidien de simple gobelets de bois."

La tavernière disparut à nouveau avec un haussement d'épaules déçu pendant que Lliana se servait un verre de vin, grimaçant devant son amertume alors que son regard triste se perdait dans les flammes de l'âtre.

Il est assit, en retrait dans la grande salle commune. Cette partie de la pièce, plus sombre, lui permet d'avoir sous son regard la totalité des gens attablés ainsi que la porte d'entrée.

Comme a son habitude, le chevalier Duc d'Argent est sur ses gardes. Nous ne sommes pas à l'abri de mauvaises rencontres de cette contrée. Le sang séché sur son épée à deux mains est là pour en témoigner!

C'est pour cela, qu'elle ne l'a pas vu pendant son tour d'horizon en entrant dans cette pièce.

"Mais que vient faire cette demoiselle içi"? Voici mon interrogation du moment.

Mon esprit en alerte, étudia plus en détails ce nouveau personnage.

"Jolie minois. Toilette de soie, certes crottée, mais en soie quand même. Belle dague. Un cadeau? Et ces propos tenus ainsi que la manière? Elle se sens en danger?"

Ce premier examen mis mes sens en alerte. En un flot de questions sans réponses submergea mon esprit.

"Pourquoi cette demoiselle qui tient un certain rang, voyage sans escorte ou dame de compagnie?
Ce tour d'horizon interrogateur de la pièce montre une recherche de danger potentiel, pourquoi?
Rien au alentour, ce chemin n'est pas le meilleur mais il est le plus discret, que cache-t-elle comme secret?"

La dernière remarque de cette demoiselle fit sourire le Chevalier qui se dit à lui-même:
"Je doute fort, ma belle, que tu boives tout les jours dans un gobelet en bois et que tu manges dans une écuelle?"

Le tavernier n'en revient pas...
Boire autant et tenir encore debout...

C'est même pire que ça...
Il danse sur le comptoir...
"Il est cinglé" se dit le tavernier.

En tout cas il met de l'ambiance...
En effet, toute la salle frappe des mains en rythme des pas de danse hasardeux du jeune Seigneur...
"Emburley, Emburley, Emburley" crient ils tous...

Ce n'est pas tout les jours qu'on peut croiser un chef de village aussi proche des hommes du rangs... et qui paye plusieurs tournées à d'illustres inconnus...

La soirée sera longue pour Emburley... mais la fête sera inoubliable... sauf peut être pour lui

Le feu crépitait et le silence s'était emparé de la petite taverne enfumée.

Un plat de ragout fut posé religieusement devant la jeune femme qui remercia rapidement d'un signe de la tête, ses yeux ne suivirent pas la servante, bien trop occupés à dévisager impoliment deux hommes qu'elle n'avait pas vu aux premier abord.

Le premier, certainement homme de guerre, s'était tapi dans l'ombre tel un oiseau de proie, sa lame encore ensanglantée fit plissé le nez de la dame qui passa rapidement au deuxième homme.

*Un érudit*

Le nez perdu dans une pile de parchemin, il semblait perdu dans un autre monde, sa capuche abaissée comme pour le tenir à l'écart de cette foule d'ignorants.

Lliana soupira tout en ôtant délicatement ses gants de dentelles et porta à la bouche une cuillère du ragout aux odeurs ennivrantes.

"Splouch".

La viande retomba bruyamment dans la gamelle alors que la dame reçu un coup de coude à l'arrière de la tête.

Se retournant violemment afin d'esquiver tout autre attaque, elle renversa le reste du ragout sur sa robe sans s'en soucier, bien trop occupée à regarder l'énergumène qui sautillait et se dandinait sur les tables entrainé par les acclamations de la foule et certainement par quelques cruches de bière.

La jeune femme leva les yeux au ciel, elle n avait jamais imaginé messire Emburley manquant autant de bienséance.

Elle se surprit à sourire devant les pitreries du pauvre bougre et rangea sa dague dans son étui tout en remettant un peu d ordre dans sa toilette.

"Belle image que vous donnez là de notre glorieuse tribu messir Embley !"

Sa voix faussement hautaine, elle se dirigea vers l homme à l'épée ensanglantée.

"C'est tous les soirs ainsi ?"

Suite à une mini patrouille du secteur sous une pluie battante, le jeune Crainuk décida d'aller visiter la Taverne histoire d'oublier un peu les guerres et le travail à faire au sein du FLQ. Tout ce qu'il voulait était une bonne cervoise, une bière rare en ces terres et hautement coûteuse en pièce d'or.

Crainuk descendît de sa monture, avec son armure en titan noir, et sa longue cape bleu et fît les quelques pas qu'il avait à faire pour faire son entrée dans la Tarverne.

À son arrivé dans la Taverne, il crû voir un bouffon se dandiné comme un fou du roi, mais en faisant un balayge des yeux il reconnu son compatriote Emburley un peu trop bourré. Il enleva donc son Héaume car beaucoup était surpris de voir ce grand chevalier noir peu reconnaissable avec cette armurerie. Relouquant les allentours, il vît sa belle Lliana, la dame pour qui la gène s'installait chaque fois qu'il voulait lui parler en tête à tête.

...Encore une fois, il n'eut que le courage de lui faire la bise sur la main, tel un gentil homme, une courtoisie pour mylady!

D'un air serein, il envisagea de boire au comptoire de la taverne pour bavarder avec qui veux bien lui parler,

«Gente dâme, voulez-vous bien me servir 4 cervoise, les plus fraîches bien sûr, j'en offre une au premier qui voudra bien venir s'asseoir avec moi histoire d'oublier les journées torrides et ardues de travail. Les dâmes sont aussi la bienvenues!»

«Biensûr mon seigneur, je vous les apportes tout de suite, et ce sera la maison qui vous l'offre»

Il la regarda avec un petit sourire,
«Ma chère, votre intention est sainte et appréciée, mais je désire payé mes dûes!»

La serveuse un peu timide devant la grandeur de son maréchal, elle fît ce qui a été demandé par Crainuk,
«Ce sera 12 pièces d'or mon seigneur!»

«Tenez, en voilà 20 pièces pour le service!»

......

Alors qu’elle attendait la réponse du chevalier d’argent vêtu, le jeune homme au parchemin lui tendit un mouchoir dont elle reconnu les armoiries.

« Alaxard ! »

Une courte révérence en guise de remerciements et le jeune homme avait déjà disparu dans la foule de badauds amassée autour du chevalier des tables.

Préférant oublier ce manque de politesse, elle regarda le mouchoir qui ne fit que lui rappeler le triste sort de sa toilette de soie mais préféra l’oublier, il y avait toujours plus important.

S’excusant d’un signe de tête auprès de son interlocuteur dont elle ne connaissait toujours pas le nom, elle allait se diriger vers la sortie quand le maréchal fit son entrée.

Quelque peu décontenancé par sa présence et surtout de devoir se présenter dans un tel état devant le chef de l’alliance, elle fut soulagée de voir qu’il n’y prêta aucunement attention, se fendant juste d’un baise main avant de se ruer vers la tavernière et sa cervoise au gout douteux.

« Madame, comment avez-vous pu nous laisser ainsi et surtout … Ce n’est pas un lieu pour une dame de votre rang ! »

L’air outré de Sigismonde aurai bien fait s’esclaffer la jeune femme si sa dame de compagnie n’avait pas rajouté un regard furieux et un geste de la main dépité vers la salle noire de loqueteux.

« Allons, allons, sortons d’ici avant que…Rhooo ! Ôte tes sales pattes de là espèce de vaurien ! »

Sa phrase fut suivie d’un coup de bourse vers le pauvre bougre qui avait osé frôler la dame de trop prêt.

« Ne vous inquiétez point chère Sigismonde, je discute avec les membres de l’alliance et retourne à mes appartements, vous devriez y aller de suite et emmenez damoiselle Clara avec vous. »

Le sourire de Lliana n’eut pour écho qu’une moue désapprobatrice de la part de son ancienne nourrice.

« Et vous laisser ici seule, avec ces… »

Son regard fit un nouveau tour rapide des lieux et un long soupir s’empara d’elle alors qu’elle tomba sur Umberley.

« Que je sois damnée si il fût dit un jour que j’ai laissé la dame de Plumadour seule dans ce lieu de perdition. Des appartements ici ! Mais vous n’y pensez pas ? Serait ce les récents évènements qui auraient entachés votre jugement ? Madame, je vous en prie, écoutez les sages paroles de votre bienaimée Sigismonde. »

Le ton théâtral et les gestes suppliants de la dame de compagnie firent lever les yeux au ciel à la jeune femme.

« Votre préoccupation pour ma vertue et mon manquement à l’étiquette est tout à votre honneur, mais je vous somme sur le champ de sortir de ce lieu que vous qualifiez de lieu de débauche et d’emmener Clara avec vous, profitez en, si bon vous semble, pour prier pour mon âme et celle de notre défunt paladin. »

« Je … »

Sigismonde n’osa aller plus loin dans ses paroles devant l’air courroucé de sa dame et battit en retraite à grand renfort de bougonnements.

Se retournant une dernière fois, Lliana lui tendit sa coupe de vin avant de la boire d’une traite sous les yeux horrifiés de la nourrice et le regard pétillant de fierté de sa jeune servante Clara.

« Si messire Arthuro voyait ça ! »

Sur ces dernières paroles la nourrice suivie de Clara disparurent derrière la foule de soiffards sous le regard attristé de Lliana.

« Puisque c’est offert de si bon cœur, pourquoi pas. »

Elle prit place aux côtés de Crainuk tout en s’emparant d’une chope de bière.

« La serveuse profiterai quelque peu de votre bonté que cela ne m’étonnerait point, 12 pièces d’or pour de la cervoise, je crois que vous vous êtes fait avoir monseigneur. »

La bière avait un goût amer qui fit grimacer la jeune femme.

« Quand les autres seigneurs du Quebekorz vont-ils arriver ? »

Crainuk ne comprenait pas trop ce que voulait dire la dame Lliana,

«Pardonnez moi chère dame d'aimer cette bière, au goût amer comme vous le dites, 12 pièces ne font pas de troue dans ma banque. Puis, d'ou elles viennent ces bières, c'est un peu normal un prix aussi exorbitant. Pardonnez-moi mon matérialisme.»

D'un regard innocent, et timide devant sa diplomate, il lui répondit ensuite

«Je crois que nos hommes et nos femmes se prépare à une éventuelle attaque sur nos ennemis, plusieurs préfère rester sagement dans leur domaine pour affûter lames et armures. Certains aiment bien se preparé arduement avant une bataille, je les comprends.»

Au même moment, une main se déposa sur l'épaule du maréchal,

....


[HRP]Notez bien que le prochain à écrire hors de moi et Lliana doit mettre dans son texte qu'il met sa main sur mon épaule. ^^

Complètement éméché par les dizaines de chopines ingurgitées, Lord Emburley titubé de table en table dans la salle commune...

L'ambiance avait été refroidie quelque peu par l'arrivée d'un chevalier en armure quelques temps auparavant..
.
Qui cela pouvait il bien être...???

Emburley ne voyait plus très clair.

Laissant ses compagnons de soirée, il se rapprocha du nouveau venu...
Ce dernier discutait avec une jeune et jolie demoiselle qu'Emburley avait déjà remarqué en arrivant dans la salle en début de soirée, mais il n'avait pas jugé bienséant d'aller aborder une dame aussi directement alors qu'il ne la connaissait pas.

La distance qui séparait Emburley du Chevalier se combla en un temps extraordinairement long, Emburley n'arrivant pas à marcher droit, il fit un très long détour pour arrivée à sa destination.
Entre temps, la discussion du Chevalier avec la jolie dame s'était terminée, mais Emburley ne s'en était pas rendu compte trop occupé à se frayer un chemin parmi le dédale de chaises, de tables et de personnes...

Enfin, il arriva à portée du Chevalier et lui posa sa main sur l'épaule.

"Bonsoir messire.... messire ???" dit-il dans une langue oscillant entre le francais et le francais bourré.

L'homme le toisa, surpris qu'un tel guignol vienne l'abordé, surtout dans cet état.

"Messire Crainuk" répondit le Chevalier d'un ton neutre malgré tout.

L'annonce fit l'effet d'une douche froide sur le pauvre pochtron.

"Désolé, messire, je ne m'était pas rendu compte que c'était vous... Je croyais qu'un rustre tentait de déranger la Lady avec qui vous discutiez..."

Bredouillant quelques platitudes en guise d'excuse, Emburley se retira bien vite, se rendant compte du piètre spectacle qu'il avait offert à son chef de tribu...
Heureusement qu'il ne lui avait pas vomi dessus, ou un truc de ce genre... Quelle honte cela aurait été pour lui.

Ne voulant pas commettre d'autre bévue, Emburley fit venir le tavernier pour régler la note de sa soirée et que celui-ci lui fasse préparer son cheval.

Il aurait tout le temps de cuver sur la route de Valérielle.

"Je ne cherche point à vous éviter maréchal. Je voulais savoir si on me reconnaissait avec cet accoutrement apparemment oui".
Ôtant sa cape et la pliant dans son sac le seigneur Alaxard redevint le chevalier à l'armure légére azurée découvrant du même coup sa rapière et son arc.
"Me voila dans mon habit normal il ne nous reste qu'à attendre les autres".

Lliana eut du mal à contenir un pouffement de rire devant les réactions d'Emburley et porta rapidement ses fines mains gantées à son visage pour ne pas laissé paraitre son amusement.

Regardant ensuite Alaxard elle lui fit remarquer d'un signe de la main les armoireries visibles sur ses vêtements puis poussa du pied une chaise en direction d'Emburley.

"Asseyez vous donc avant de choir sur ce sol à l'aspect douteux, je n'ai pas fait tout ce chemin pour vous voir tous partir un par un sans avoir prit le temps de discuter de notre grande tribu !"

Son regard faussement sévère toisa le chevalier d argent, embrassa la grande salle pour finir par se poser sur le jeune messire Crainuk dont la gène l'offensait quelque peu.

"Quel est l'ordre du jour ?"